Historique

Le Centre de recherche sur les services communautaires (CRSC) a été créé en 1985 sous l’initiative conjointe de l’Université Laval et de la Fédération des CLSC du Québec. Par cette action, les deux organisations visaient à contribuer au développement de la recherche sur les services communautaires et à accroître la diffusion de travaux de recherche utiles à ces services. Au fil des ans, ce partenariat s’est élargi et a permis au Centre de se doter d’un important réseau de collaboration avec les milieux de pratique. En 1993, l’Association des centres jeunesse du Québec (ACJQ) prend la relève du financement d’infrastructure, renforçant ainsi l’axe « Jeunes et familles en difficulté » au sein du Centre.

En 2001, le CRSC devient le Centre de recherche sur l’adaptation des jeunes et des familles à risque (JEFAR). Cette nouvelle appellation reflète la programmation scientifique de l’époque portant sur les composantes psychosociales de l’adaptation des jeunes et des familles en situation de vulnérabilité. L’année suivante, en 2002, le Centre de recherche JEFAR est reconnu par le Vice-rectorat à la recherche de l’Université Laval. Cette reconnaissance institutionnelle a permis au Centre de poursuivre son développement scientifique dans les réseaux de recherche nationaux et internationaux, et de consolider sa collaboration étroite et active avec ses partenaires, et ce, dans une perspective de développement des pratiques.

Pendant les années 1990 et 2000, l’infrastructure du Centre est consolidée par la présence de plusieurs regroupements scientifiques d’envergure. Par exemple, une équipe de recherche financée par le Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche (FCAR) a mené pendant une décennie des recherches novatrices sur les réorganisations familiales et les processus familiaux (1995-2004). Ces travaux précurseurs ont favorisé l’émergence de l’équipe « Jeunes et familles en transitions » (JEFET, 1999-2003) – rebaptisée plus tard l’équipe JEFAR (2004-2017) – l’une des premières équipes financées au Québec dans le cadre du programme de soutien aux équipes de recherche en partenariat offert par le Conseil québécois de la recherche sociale (CQRS), puis par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Pendant toutes ces années, cette équipe a entretenu des liens étroits avec le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire (CJQ-IU).

Au tourant des années 2010, le Centre a accueilli la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance (2012-2022), qui visait à développer une capacité collective pour réduire la violence physique, les mauvais traitements psychologiques et la négligence envers les enfants au sein de leur famille, de même qu’une alliance de recherche université-communauté (2011-2016) sur la séparation parentale et la recomposition familiale. Les travaux de cette ARUC se sont poursuivis à travers un partenariat de recherche (2015-2023) ayant permis la création de l’Enquête longitudinale auprès des parents séparés et recomposés du Québec.

Trente-six ans après la fondation du Centre et face à la nécessité de renouveler la composition de son équipe suite à plusieurs départs à la retraite, un vaste chantier de travail participatif a été amorcé en 2020 pour actualiser les axes de recherche. Le JEFAR conserve le même acronyme, mais adopte un nouveau nom pour mieux refléter sa programmation actuelle : le Centre de recherche Jeunes, familles et réponses sociales.

Le Centre compte actuellement quinze chercheures et chercheurs réguliers, onze chercheur·es associé·es, quatre chercheur·es émérites et deux chercheur·es affilié·es issu·es de différents champs disciplinaires (travail social, psychologie, criminologie, psychoéducation, anthropologie, sciences infirmières et sexologie) et dont la cible commune est le développement et le transfert de connaissances sur les jeunes, les couples et les familles.